Quand tu penses ne pas pouvoir surmonter un jour ta tristesse, rappelle-toi alors un peu de ton passé.

Tu y verras bien des moments éparpillés, au fil des années, durant lesquels tu as aussi pleuré, dévasté, durant lesquels tu fus pareillement frappé par la peine, écrasé par ce même sentiment de profonde déprime.

Chaque fois, pour des raisons différentes, des tristesses associées…

Et pose-toi cette question : ont-elles vraiment duré toujours, tes larmes ?

N’ont-elles pas fini par sécher ?

Et ces plaies intérieures, béantes, que tu pensais ne jamais voir se refermer…

Ne t’est-il pas arrivé de te surprendre à les oublier quand, après du temps écoulé, d’autres joies sont apparues, que tu n’attendais plus ?

Le chagrin part et revient. Le bonheur aussi. Ils valsent ensemble tout au long de ta vie…

Le chagrin permet de mieux apprécier les joies revenues. Il montre à son issue que l’espoir existe et demeure dans La Miséricorde de Dieu jamais interrompue.

Le chagrin permet aussi l’expiation du péché et l’acquisition d’une certaine maturité.

Il nous apprend à nous satisfaire de ce que l’on a, il nous astreint à l’humilité.

Il nous grandit et nous rend plus dignes des bienfaits à venir dont nous saurons davantage profiter en âmes sages.

Si nous sommes sincèrement croyants, cela est vérité. Vérité éprouvée par déjà plusieurs d’entre nous.

Dieu, c’est vrai, change nos tristesses en d’autres tristesses, qu’Il entrecoupe de joies, pour qu’on sache que tout est passager, que le désespoir n’a pas sa place, qu’il faut juste patienter, endurer, attendre la Grâce.