LES CROYANCES LIMITANTES Séminaire de Robert DILTS

LES CROYANCES LIMITANTES
Séminaire de Robert DILTS

Les 3 domaines les plus courants de croyances limitantes sont ceux qui concernent le manque d’espoir (ce n’est pas possible), le manque de confiance en ses capacités (je ne suis pas capable) et le manque de mérite (je ne suis pas digne de…).

Ces 3 domaines peuvent avoir une influence déterminante sur la santé physique et mentale d’une personne.

1. Le manque d’espoir : la personne croit que, quelles que soient ses capacités, ce but est impossible à atteindre.
2. Le manque de capacité : la personne croit qu’elle n’est pas capable d’atteindre le but.
3. Le manque de mérite : la personne croit qu’elle ne mérite pas d’atteindre le but parce qu’elle a fait (ou qu’elle n’a pas fait) quelque chose d’important.

On parle de manque d’espoir lorsqu’une personne pense que le but concerné n’est pas atteignable. Il est caractérisé par l’impression que « quoi que je puisse faire, ça ne fait pas de différence. Ce que je veux n’est pas possible à atteindre. C’est hors de mon contrôle. Je suis une victime ».

On parle de manque de confiance en ses capacités lorsqu’une personne pense que, même si le but est possible à atteindre, elle-même n’est pas capable d’y arriver. La personne a donc l’impression que « c’est possible pour les autres d’atteindre ce but mais pas pour moi. Je ne suis pas assez bon ou pas assez capable ».

On parle de manque de mérite lorsque la personne croit que, bien que le but soit possible à atteindre et bien qu’elle en ait les capacités, elle ne mérite pas d’obtenir ce qu’elle veut.
Cette croyance est souvent caractérisée par une impression comme « je suis un imposteur ou je ne mérite pas d’être heureux ou en bonne santé. Il y a quelque chose chez moi qui est basiquement, fondamentalement mauvais et je mérite la souffrance et la douleur que je ressens ».

Pour réussir les personnes doivent changer ces croyances limitantes et en particulier retrouver l’espoir pour le futur, la confiance en leurs capacités, le sens de leur responsabilité et de leur valeur personnelle ainsi que l’impression qu’elles « font partie » (de leur famille ou de tout autre groupe important pour elle

A l’évidence, les croyances les plus fortes sont celles qui concernent notre identité, voici quelques unes des croyances limitantes qui concernent l’identité :

« Je suis incapable et indigne, je suis une victime ».
« Je ne mérite pas de réussir ».
« Si j’obtenais ce que je veux, je perdrais quelque chose d’important ».
« Je n’ai pas la permission de réussir ».

Les croyances limitantes fonctionnent parfois comme des « virus de la pensée » qui ont le même pouvoir destructeur que les virus d’ordinateur ou les virus biologiques. Un virus de la pensée est une croyance limitante qui devient une « prophétie qui se réalise » et interfère avec les capacités et les efforts pour guérir ou s’améliorer. Les virus de la pensée contiennent des implications inconscientes et des présuppositions qui les rendent difficiles à identifier et à remettre en question.

Les croyances limitantes et les virus de la pensée ressemblent parfois à des « impasses » insurmontables, impossibles à changer. Devant une telle impasse, une personne ressentira : «J’ai tout essayé pour changer ceci et rien ne marche ». Traiter efficacement les impasses suppose que l’on traite la croyance qui est au centre et qui la maintient en place.

Quels sont les problèmes pour identifier les croyances limitantes.

La plus grande difficulté avec les croyances limitantes est que celles qui ont le plus d’impact sur nous sont celles qui sont le moins conscientes.
Les problèmes les plus courants pour trouver les croyances limitantes sont les suivants :

1. « L’écran de fumé » : lorsqu’une personne devient très vague on ne sait plus quoi dire pour se protéger des sentiments négatifs qu’elle pourrait ressentir.

2. « Le hareng rouge » : lorsque la personne présente une piste erronée ou confusante et/ou que nous la poursuivons.

3. « Le poisson dans les rêves » : lorsque nous projetons nos propres croyances sur le comportement d’une autre personne.

4. « La masse critique » : lorsque nous passons à côté du fait que, dans un système de croyances, il y a souvent de multiples causes et de multiples croyances.

Trouver et changer les croyances limitantes

Pour éviter de se perdre dans les « écrans de fumée », de poursuivre des « harengs rouges » ou de se laisser prendre par un « poisson dans les rêves », un praticien de PNL peut demander un exemple concret et actuel de la croyance limitante en utilisant la « procédure d’installation d’une croyance ». En déroulant cette procédure, le praticien et le client doivent chercher l’impasse ou le moment où une forte résistance se produit.

Les croyances aidantes comme les croyances limitantes ont souvent été construites et renforcées à partir de l’attitude des personnes importantes de notre vie. Par exemple, le sens que nous avons de notre identité et de notre mission, est en général définit par rapport aux personnes qui nous servent de référence au sein du système plus large dont nous estimons que nous faisons partie. Dans la mesure où notre identité et notre mission constituent le cadre plus large qui entoure nos croyances et nos valeurs, le fait d’établir des relations significatives nouvelles peut exercer une forte influence sur nos croyances. Ainsi, clarifier ou modifier des relations importantes ou les messages échangés dans le contexte de ces relations facilite souvent un changement spontané de croyance. De plus, établir de nouvelles relations joue souvent un rôle important pour promouvoir des changements de croyances durables, particulièrement les relations qui procurent un soutien positif au niveau de l’identité (ceci est l’un des principes de base de la technique de changement de croyance qu’est le Reimprinting).

En résumé, on peut dire que les croyances limitantes peuvent être révisées et transformées de la façon suivante :

· En identifiant et en reconnaissant l’intention positive sous-jacente.

· En identifiant toute présupposition inconsciente et/ou non-verbalisée à la base de la croyance.

· En élargissant la perception des chaînes de causes/effets ou « d’équivalents complexes » liées aux croyances.

· En procurant les informations nécessaires pour savoir comment mettre en place les alternatives destinées à satisfaire l’intention positive ou le but de la croyance limitante.

· En clarifiant ou en révisant les relations clés qui influencent les motivations profondes ou le sens que la personne a de sa mission et en lui donnant un soutien positif au niveau de l’identité.