L’analyse gestuelle est une branche de la psychologie primordiale si vous vous intéressez à la manipulation, au mensonge et au contrôle des individus.
Les mots ne suffisent pas toujours à exprimer ce que l’on ressent. Partons du principe que chacune de vos émotions doit se traduire par une manifestation physique : vous riez, vous pleurez, vous rougissez, vous triturez vos mains etc.
Maintenant, imaginez vous entrain de mentir, de manipuler ou de persuader un individu. Quelles manifestations physiques vous viennent à l’esprit ? Aucune ? C’est normal : les gestes associés à ces actions là sont inconscients, et ce sont eux que nous allons étudier ensemble tout au long d’une série de petits articles consacrés à la psycho-gestuelle.
Une bonne analyse psycho-gestuelle peut vous aider à trahir le plus entrainés des menteurs. Mais attention ! La psychologie gestuelle n’est pas une magie : sans analyser les paroles et la personnalité de votre interlocuteur, ses gestes auront peu d’intérêt : la gestuelle n’est qu’un prolongement visible de l’esprit et de la parole.
Commençons cette série d’articles par l’analyse gestuelle du menteur.
Comment identifier un menteur grâce à ses gestes ou «comment apprendre à mentir sans le moindre faux pas» ?
Surveillez la bouche de votre interlocuteur. Le mensonge procure nécessairement une montée de stresse, même chez le plus habile des menteurs. Cette montée de stresse gèle temporairement l’activité des glandes salivaires et assèche la bouche et les lèvres. Si votre interlocuteur passe régulièrement sa langue sur ses lèvres ou tente d’avaler le peu de salive qu’il lui reste, méfiez-vous.
Un menteur n’est pas tranquille. En position assise, le menteur a la fâcheuse tendance d’étirer ses bras au dessus de sa tête pour se donner un temps de répit. En étirant ses bras, il a conscience de maîtriser parfaitement ses gestes et ses expressions, ce qui lui procure un sentiment de sécurité pendant quelques instants.
Les mains : écran de l’honnêteté. Le menteur sait rarement où mettre ses mains. Si votre interlocuteur les cache dans l’échancrure de sa chemise ou sous son bureau, méfiez-vous. En position assise, le menteur a tendance à cacher ses mains dans ses poches : cette position n’est absolument pas naturelle.
Le regard qui fuit vers le bas ou vers les côtés. Un interlocuteur qui fuit votre regard à tout prix n’est absolument pas honnête. Ce constat est assez connu.
Trop d’approbation nuit à la crédibilité. Si votre locuteur n’a cesse d’approuver vos dires en hochant mécaniquement la tête, ne lui accordez aucune confiance. A partir du moment où un geste symbolique devient mécanique, le symbole est annihilé. Dans l’exemple d’un hochement de tête mécanique, comprenez l’opposé : votre interlocuteur n’est absolument pas de votre avis ou vous ignore littéralement.
Le menteur et la bouche. La bouche est un centre critique de la psychologie gestuelle. Si votre interlocuteur cache régulièrement sa bouche, pince ses lèvres ou se frotte la commissure des lèvres : ne lui accordez pas votre confiance. Cet individu tente de camoufler son malaise grâce à ses mains.