Le stress environnemental ( une histoire de Stephen Covey )

Le stress environnemental, comme son nom l´indique, nous vient de l´environnement extérieur. Nous avons donc deux options : soit changer d´environnement, bien que ce soit parfois difficile, soit changer d´attitude.

Changer l´environnement prend la plupart du temps une certaine dose de courage. Il y a souvent un prix à payer, mais c´est parfois la seule façon d´extraire la source du stress.

À d´autres moments, changer notre façon de voir la situation est modifier nos attitudes peuvent avoir un effet instantané sur notre rapport avec la situation. Est-ce que cette attitude m´apporte paix, joie, satisfaction, ou est-elle source de tumulte, de dérangement, d´anxiété et de stress?

*Stephen Covey explique bien comment un changement dans la façon de penser peut s´effectuer en une fraction de seconde.

 »  Je me souviens d´un changement de paradigme, minime, vécu un matin dans le métro. Les gens étaient assis, lisant leur journal, perdus dans leurs pensées ou les yeux fermés. Tout était calme, paisible, quand un homme et ses enfants montèrent. Les enfants étaient si bruyants, si turbulents que l´atmosphère changea instantanément.

L´homme qui les accompagnait s´assit à côté de moi et ferma les yeux. Les enfants criaient d´un bout à l´autre du wagon, jetaient des objets, attrapaient les journaux des passagers; ils gênaient tout le monde. Pourtant, l´homme assis à côté de moi ne disait rien. Comment pouvait-il rester aussi indifférent et laisser ses enfants courir ainsi sans rien faire, sans même se sentir concerné?

Finalement, avec ce que je pensais être une retenue et une patience extraordinaires, je me tournai vers l´homme et lui dit :  »  Monsieur, vos enfants dérangent vraiment tout le monde. Peut-être pourriez-vous les reprendre un peu en main? » L´homme leva les yeux, comme s´il prenait tout à coup conscience de la situation et répondit doucement :  »  Vous avez sans doute raison. Je suppose que je devrais faire quelque chose. Nous sortons de l´hôpital, leur mère vient de mourir il y a une heure à peine, et je ne sais pas comment réagir. Je crois qu´eux non plus, d´ailleurs. »

Pouvez-vous imaginer ce que j´ai ressenti? Soudain, je voyais les choses sous un autre angle, je raisonnais différemment. Mon irritation disparut. J´éprouvai une immense peine et répondis :  »  Votre femme vient de mourir? Je suis désolé. Est-ce que je peux vous aider? Voulez-vous discuter un moment? » En un instant tout avait basculé.  »

* COVEY, Stephen R. Les sept habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu´ils entreprennent

D’abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez.

Mahatma Gandhi

 » Il faut s’incliner devant tout être qu’on rencontre, parce que chaque être est unique et possède une coupe qui contient la sagesse de son expérience.

Si je me place au-dessus de l’être que je rencontre, il ne peut déverser dans ma propre coupe le vin de la sagesse. Si au contraire je m’incline, sa sagesse se déverse naturellement en moi, par une sorte de loi de la gravité spirituelle.

C’est ce que, dans le grand public, on appelle  » être à l’écoute des autres « . C’est une attitude beaucoup plus importante qu’on ne le croit. Parce qu’aucun être n’arrive par hasard sur notre route.

Chaque être, même le plus modeste et même le plus difficile, le plus mauvais, a quelque chose à nous apprendre et peut nous aider à forger notre caractère et à développer en nous le principe d’amour.

En ce sens, chaque être est un maître pour l’autre. Et tant que nous avons des conflits avec une personne, tant que nous ne sommes pas en harmonie avec elle, c’est qu’elle a encore quelque chose à nous apprendre, c’est que nous devons travailler, à son contact, un aspect de notre caractère.

Devant chaque conflit, devant chaque contrariété, que ce soit au travail ou en amour, il faut s’habituer à se poser la question :  » Qu’est ce que cette situation, qu’est ce que cet être est venu m’apprendre ? Pourquoi est-il sur ma route à ce moment de ma vie ?  » Et lorsqu’on trouve la réponse, une nouvelle leçon est apprise, une nouvelle marche est gravie dans l’escalier infini de la sagesse…

Et la difficulté, devenue inutile, disparaît instantanément… Mais nous ignorons cette loi pourtant simple, nous ne tenons pas compte des autres, parce que nous manquons d’humilité et que nous sommes aveuglés, comme si nous nous promenions dans la vie avec, devant nous, un miroir dans lequel nous nous contemplons stérilement et qui nous empêche de voir les autres… C’est pour cela que la plupart des gens sont persuadés qu’ils sont les seuls à avoir raison, que tous les autres ont tort…

Pour cette raison, il n’y a à peu près jamais de vraie conversation, et tous les êtres restent solitaires, enfermés dans leur propre filet mental. Par conséquent, les guerres, petites et grandes, se perpétuent à travers les siècles… Parce que personne ne veut prendre le temps de marcher dans les souliers d’un autre avant de juger… »

MARC FISHER